L’arbre de Judée

Vous avez tous remarqué la belle floraison de l’arbre de Judée qui marque le début du printemps mais connaissez-vous les particularités étonnantes de cet incontournable des jardins d’ornement ?
des branches fleuries devant le fronton de l'Écolothèque

Au début du printemps, l'arbre de Judée fleurit abondamment. Ses fleurs rose-pourpre apparaissent avant ses feuilles. Et si l’on y regarde de plus près, elles poussent même directement sur les branches et sur le tronc. On dit que la plante est cauliflore, particularité végétale plutôt réservée aux espèces tropicales comme le caféier, le durian, ou encore la papaye. L’arbre de Judée fait partie de la grande famille des Fabacées (ou Légumineuses pour les anciens) qui compte le caroubier, le févier d’Amérique, ou encore le pois et le haricot. Leur point commun ? Leur fruit est forcément une gousse, qui s’ouvre en 2 à maturité pour libérer les graines qu’il renferme. Autre particularité des membres de cette famille botanique, ils coopèrent avec des bactéries ! Ces dernières squattent les racines de l’arbre et rendent assimilable l’azote atmosphérique que la plante ne peut utiliser toute seule. Comme rien n’est gratuit, en échange, la plante concède une partie des sucres qu’elle a fabriquée grâce à la photosynthèse. Cette symbiose, relation à bénéfices réciproques, est exploitée en agronomie depuis longtemps ; elle permet de fertiliser les sols en apportant naturellement de l’azote. Mais pourquoi « arbre de Judée » ? Très commun en Israël, c’est, selon la légende, à une de ses branches que Judas, après avoir trahi Jésus, se serait pendu. À l’Écolothèque, les graines de l’arbre de Judée font le bonheur des mésanges. La date de floraison de l’arbre est identifiée pour enrichir l’Observatoire des Saisons, science participative s’intéressant aux effets du changement climatique. Cet arbre pouvant vivre jusqu’à 100 ans est particulièrement bien adapté au climat méditerranéen. À repiquer dès cet automne !